HP / Compaq : retour sur les indices d’une fusion

Mobilité

A la lumière du rachat par échange d’actions de Compaq par Hewlett-Packard, un certain nombre d’éléments dont nous nous faisions l’écho dans nos différentes éditions apparaissent aujourd’hui comme autant d’indices de cette fusion. Retour sur l’actualité récente des deux sociétés.

Difficile de savoir exactement à quel moment les deux sociétés Hewlett-Packard et Compaq ont décidé d’unir leurs forces (voir édition du 3 septembre 2001), mais une chose est certaine, les deux sociétés ont depuis quelques semaines multiplié des annonces préparant le terrain. L’abandon du développement des processeurs Alpha par Compaq au profit de l’utilisation de l’Itanium (voir édition du 26 juin 2001) en est l’illustration. Par cette décision, Compaq avait décidé de basculer toute sa gamme de serveurs vers le processeur 64 bits d’Intel, notamment à travers la mise en clusters (grappes) de machines afin de créer des supercalculateurs. Une orientation qui marque un premier rapprochement avec Hewlett-Packard. Ce dernier a en effet codéveloppé avec Intel sa nouvelle génération de puces. Non seulement Compaq n’aurait pu développer à lui seul une stratégie Itanium en supportant de lourds investissements dans son Alpha, mais en plus ce dernier serait entré en concurrence avec l’Itanium. Par ailleurs, l’Itanium permet à Compaq de recentrer ses efforts sur une seule architecture de microprocesseurs, lui qui avait été contraint de suivre diverses stratégies Unix.

Les deux sociétés ont semble-il la même stratégie sur les serveurs haut de gamme. Toutes deux ont en effet décidé de ne plus revendre les serveurs ES7000 du constructeur américain Unisys (voir édition du 2 mai 2001). Compaq souhaite développer lui-même le successeur des serveurs Proliant 8500. De son côté, HP préfère s’attacher au développement de ses serveurs biprocesseurs et quadriprocesseurs Itanium.

Un même attrait pour le pay-per-use

Le secteur de la tarification n’a pas échappé non plus à cette « préuniformisation » entre les deux acteurs. HP a été le premier des deux à succomber au modèle du pay-per-use, le paiement à l’usage (voir édition du 11 juillet 2001). Désormais, le constructeur ne facture plus en fonction de la puissance installée de la machine, mais de l’usage qu’il en est fait. Si aujourd’hui l’offre ne devrait concerner que le serveur haut de gamme Superdome, elle devrait être étendue courant 2002 à l’ensemble de la gamme. Côté Compaq, même initiative quelques jours après avec son programme Computing On Demand (voir édition du 18 juillet 2001). Le programme devrait être effectif dans le courant de l’année 2002. La société cliente pourra, pour différents types de matériel, activer des processeurs supplémentaires en fonction des besoins ou encore augmenter sa capacité en stockage et ce dans un délai très court.